Démarche artistique
« Seuls ne doivent retenir notre attention que la sensibilité, l’écriture intérieure et le chant de la matière qui émanent des oeuvres de Valérie DANNIOU.
Tout chez elle se veut sensibilité, délicatesse, avec parfois une touche d’humour .
Sans négliger cette sorte de contrepoint poétique disséminé ça et là dans ses réalisations. Une porte ouverte sur le rêve et l’errance informelle.
Ce chant des origines du monde peut nous conduire vers les terres premières, celle de l’Afrique, par cette sorte de momification des corps qui les drape de pérennité.
Les sculptures de Valérie Danniou nous invitent à la réflexion, à reconsidérer notre chemin.
Le sculpteur Zorko disait que « la sculpture est un poème que l’on peut caresser ». C’est sur cette caresse au féminin que je vous laisse vous imprégner des oeuvres de Valérie Danniou qui porte le désir de la forme aux bouts des doigts, qui patiemment patine les volumes et qui d’une langue d’argile octroie une renaissance à la femme. »
Michel BENARD
Lauréat de l’Académie Française
Chevalier de l’Ordre des Arts & des Lettres
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Depuis l’enfance, mes mains ont toujours été occupées à créer.
C’est auprès de ma grand-mère que j’ai découvert le plaisir des travaux manuels, dans une atmosphère chaleureuse et généreuse.
Plus tard, je me suis lancée dans la confection d’ours en mohair, comme une manière de prolonger cette douceur.
Et puis, il y a une trentaine d’années, le modelage est venu à moi. Des cours se sont ouverts dans ma ville, et sans hésiter, j’y ai plongé, même si rien dans ma formation initiale ne me prédestinait à l’art. Ce fut une révélation.
La terre, matière vivante
La terre cuite est devenue le cœur battant de mes sculptures. Je l’associe à d’autres matières — bois, tissu, pigments — pour faire émerger des émotions brutes, presque instinctives.
Souvent, c’est un morceau de matière récupérée, laissé dans son état brut, qui déclenche l’inspiration. Le grès se transforme en bois sous l’effet des pigments, le tissu vient lier l’ensemble, et soudain, la pièce prend vie, elle respire, elle raconte.
« L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible. »
— Paul Klee